FEMMES EN ERRANCE

Marie-Claire Vaneuville
Éditions Chronique sociale

Qu’est-ce que l’errance féminine ? Peut-on, sans abus, parler d’une errance féminine spécifique ? Que faire avec ces personnes ? Avant de chercher des réponses, prenons le temps de comprendre, d’écouter.
La rue, la route, peuvent constituer – pour une femme comme pour un homme – l’occasion d’un passage salutaire pour exorciser une souffrance, pour mieux la supporter, pour même s’en débarrasser, s’en dépouiller. Mais à partir d’un certain seuil de souffrance ou de traumatisme, ce que l’on pourrait appeler  » voyage  » ou  » fugue  » se prolonge et devient errance. La souffrance que ces femmes portent en elles et les conditions dans lesquelles elles essaient de vivre au quotidien exacerbent les comportements, amplifient les difficultés, et les entraînent dans le tragique de l’existence.